jeudi 3 décembre 2009

GPEC- recrutement, perspectives de carrière dans la fonction publique


Gestion des ressources humaines

Pour une gestion plus fine des emplois et des compétences dans la fonction publique : accompagner les ministères dans leur transformation

4-11-2009


Anticiper les besoins de recrutements au niveau national et régional, proposer aux agents des perspectives enrichies d’évolution professionnelle, leur offrir des opportunités dans leur bassin d’emploi, tels sont les fondements du chantier en cours dans les ministères appelé Transformation RH. La DGME, en co-pilotage avec la DGAFP, a accompagné trois ministères dans l’élaboration de leurs plans de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) sur trois ans. Décryptage sur la genèse et l’organisation d’un tel projet, avec Alice Tagger, Armelle Daumas et André Leprince-Granger, au service Conseil de la DGME.


Dès 2008, des plans « Transformation RH » ont été élaborés par trois ministères volontaires : la Défense, l’Intérieur, l’Agriculture, intégrant pour chacun une expérimentation régionale. En quoi a consisté ce projet et comment l’avez-vous conduit ?


Alice Tagger : « Notre objectif est double. D’une part, permettre aux ministères de se donner de la visibilité sur leurs besoins en termes de postes à redéployer et de postes à pourvoir à horizon 3 ans, sur l’ensemble de leurs effectifs. Cette projection nécessite d’intégrer bien évidemment les départs en retraite et les perspectives d’évolution des métiers,en fonction des réformes en cours ou à venir.

D’autre part, de systématiser au niveau de chaque région l’échange d’information entre ministères sur les postes à redéployer et les postes à pourvoir afin d’organiser des passerelles interministérielles en fonction des besoins des ministères et des aspirations des agents.  Pour l’administration, cette démarche de gestion prévisionnelle constitue une révolution culturelle. Au-delà de la méthodologie de GPEC mise en place, il s’agit de penser « métiers et compétences », et non « poste et statut »...
Les capacités de redéploiement professionnel sont souvent rares à l’échelle du bassin d’emploi dans lequel les agents évoluent. Trois ministères mutualisant leurs ressources multiplient les opportunités pour les agents, et leur permettent de choisir entre différentes propositions, plus ou moins proches à la fois du métier d’origine et géographiquement. »

Armelle Daumas : « Il s’agit également de se projeter à moyen terme. Traditionnellement, notre gestion RH vit au rythme des négociations annuelles du dialogue de gestion et des Commissions Administratives Paritaires bi-annuelles. La GPEC suppose quant à elle une vision à trois ans : une telle projection repose sur des hypothèses et comporte naturellement une marge d’erreur.
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Quels acteurs et ressources ont été mobilisés sur ce projet ?

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Quelles sont les différentes étapes pour mener à bien un plan de gestion prévisionnelle des effectifs ?

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Quelles suites sont données aux plans de Transformation RH des ministères ?


Armelle Daumas : 
« Après avoir testé avec succès la méthode auprès des régions Picardie et Nord-pas-de-Calais pendant près de cinq mois en allant jusqu’à l’enclenchement réel de la mobilité pour certains agents, nous achevons à présent une phase de déploiement sur l’ensemble du territoire en nous appuyant sur les 22 plates-formes régionales de ressources humaines. »

Alice Tagger : « Ces plates formes régionales, placées sous l’autorité des SGAR et animées par la DGAFP, constituent un outil primordial pour faire émerger et animer des bassins locaux d’emploi au sein de la fonction publique.

Quant aux équipes de la DGME mobilisées pour cette expérimentation, elles devraient prochainement intervenir auprès d’autres ministères. À cet égard, des discussions sont ouvertes notamment avec le ministère de l’Ecologie.