lundi 16 novembre 2009

Observatoire du stress - France Télécom - + de 45 ans

France Télécom : la santé des plus de 45 ans au risque du travail
Source Viva la lettre

L’Observatoire du stress et de mobilités forcées de France Télécom vient de publier sa quatrième enquête sur la souffrance au travail chez les salariés en seconde partie de carrière (45 ans et plus). Les résultats sont édifiants.


Association loi 1901, l’Observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom est indépendant de la direction du groupe. Il a été créé en juin 2007 par les syndicats CFE-CGC, SUD, UNSA. Pluridisciplinaire, il est composé de représentants du personnel, sociologues du travail, psychologues et experts du monde du travail.

Quatre enquêtes quantitatives et qualitatives ont déjà été réalisées. La dernière a été effectuée auprès des salariés âgés de plus de 45 ans. Salariés en deuxième partie de carrière ils représentent plus de 60 % du personnel du groupe. Cette enquête a été réalisée en d’août 2009 par un questionnaire proposé via Internet. Elle a recueilli 2 187 réponses en provenance de toutes les catégories socio-professionnelles représentées dans l’entreprise. Les résultats ont été analysés avec l’aide d’ISAST, un expert agréé CHSCT. Les derniers résultats font apparaître que : · 80 % des répondants estiment que leur état de santé général est affecté par le travail : fatigue générale, troubles du sommeil, douleurs articulaires ou dorsales, troubles organiques divers, etc ; · 50 % déclarent qu’ils subissent une ou des discriminations : salariale, en termes de promotion, au niveau des tâches à accomplir, accès à la formation, mobilité du fait de leur âge ; · ces salariés de plus de 45 ans déclarent dans 60 % des cas que leur changement de site ou de métier s’est effectué sous la contrainte ; · 60 % jugent que leur activité professionnelle a un impact négatif sur leur vie privée ; · 81% déclarent que leur métier n’est pas valorisé par France Télécom. L’analyse complète et détaillée des résultats de cette enquête a été réalisée sous l’égide du Conseil scientifique de l’Observatoire, conseil indépendant et pluridisciplinaire, composé d’experts en sociologie, ergonomie, psychologie, médecine du travail et d’acteurs de terrain.

L’Observatoire estime indispensable que tous les travaux de recherche sociale et psychologique portant sur les situations de travail vécues dans le groupe fassent l’objet d’un débat public.
Ce débat public doit laisser la place qui leur revient aux salariés, au monde scientifique et institutionnel.
Il exige donc l’arrêt immédiat de la censure de son site Internet par la direction du groupe qui interdit aux salariés d’accéder aux outils de prévention des risques psychosociaux depuis l’Intranet de l’entreprise.