dimanche 22 novembre 2009

Biodiversité - rapport sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité à l’intention des décideurs politiques


16.11.09 - Jean- Louis BORLOO et Chantal JOUANNO saluent la publication du rapport sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité à l’intention des décideurs politiques
Jean- Louis BORLOO et Chantal JOUANNO saluent la publication du rapport sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité à l’intention des décideurs politiques

Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer et Chantal JOUANNO, secrétaire d’Etat chargée de l’Écologie, se félicitent de l’avancée des travaux de l’économiste Pavan SUKHDEV, qui « constituent une contribution essentielle aux connaissances plus approfondies et à la meilleure compréhension dont nous avons besoin pour pouvoir prendre les bonnes décisions politiques en matière de conservation et d’utilisation de la biodiversité et des services des écosystèmes ».

La dégradation des écosystèmes et la capacité de ces systèmes à fournir des services ont des répercussions sur le bien-être humain et sur le développement économique ; la biodiversité souffre déjà d’une crise aiguë, mais silencieuse, qui affectera profondément l’humanité si nous n’y prenons garde. Air, eau, nourriture, matériaux ou médicaments, la nature fournit biens et services, sans que nous ayons conscience de la valeur de ces éléments.

L’étude menée par Pavan SUKHDEV, dont le rapport a été remis le 13 novembre à la Commission européenne et qui sera achevée pour la 10ème conférence des Parties de la Convention sur la Diversité biologique en 2010, a pour objectif d’évaluer le bénéfice économique global de la biodiversité, les coûts de la perte de la biodiversité, et à comparer les coûts de l’inaction avec les coûts d’une conservation efficace. Ces travaux, réalisés à la demande notamment de la commission européenne et des ministres de l’environnement du G8, s’inscrivent dans les réflexions menées aux niveaux national et international pour donner leur juste place aux écosystèmes et à la biodiversité dans l’élaboration des politiques et l’utilisation des instruments politiques.

La première partie de l’étude publiée en 2008 avait notamment permis de chiffrer le coût de l’inaction à 7% du PIB mondial à l’horizon 2050. Le rapport destiné aux décideurs politiques remis le 13 novembre pointe quant à lui quatre axes prioritaires d’action stratégique : la déforestation et la dégradation de nos forêts, la protection des récifs coralliens tropicaux, les politiques de pêche, et le lien entre la dégradation des écosystèmes et la pauvreté. Il recense un certain nombre d’outils existants ou à l’étude, qui permettront de répondre à ces défis, parmi lesquels la mise en place d’instruments de labellisation et de marché ; la réforme des subventions préjudiciables à l’environnement ; la réglementation, en lien avec une véritable valorisation des biens et services des écosystèmes ; la sanctuarisation d’espaces protégés ; et enfin l’investissement dans des infrastructures écologiques. Les décideurs politiques nationaux et internationaux sont invités à se saisir dès à présent de ces outils, pour engager une dynamique qui entraînera tous les acteurs, Etats, collectivités territoriales, entreprises, société civile, sur la voie d’une économie durable.

Jean-Louis BORLOO et Chantal JOUANNO avaient reçu Pavan SUKHDEV en avril dernier à Paris, pour la remise du rapport du CAS sur l’évaluation économique de la biodiversité, établi sous la direction du Professeur Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS.

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